Édition du vendredi 13 juin 2014
Rythmes scolaires : le ministre écrit aux parents et rappelle les maires à l'ordre
La conférence de presse du ministre de l’Éducation nationale, Benoît Hamon, tenue hier matin, prévue sur les nouveaux rythmes scolaires a été centrée sur les « bénéfices pédagogiques de la réforme », en s’appuyant sur les retours d’expériences des quelque 4 000 communes (1,3 million d’élèves) qui l’appliquent depuis septembre 2013. Ce bilan repose sur des évaluations faites entre février et avril 2014 dans des séminaires inter-académiques.
Pour le ministre, il s’agissait de parler de « l’essentiel », de cette réforme qui a réussi à ce que « l’école change et s’adapte aux rythmes de l’enfant et non l’inverse », reléguant ainsi les contestations à l’arrière-plan médiatique. Plus tôt dans la matinée, au micro de France Info, Benoît Hamon avait pourtant adopté un ton plus incisif au sujet de ces maires, « très minoritaires » insistait-il, qui se refuseraient à appliquer la semaine scolaire en n’ouvrant pas leurs écoles le mercredi matin. « C’est illégal et les préfets exerceront le contrôle de la légalité », indiquait le ministre prévenant qu’auquel cas, « ils seraient condamnés ». Il a également une nouvelle fois rappelé que l’organisation des activités périscolaires restait bien facultative pour les communes, tout en glissant que toutes recevraient les 50 euros par enfant du fonds d’amorçage de l’État. Le ministre a alors directement suggéré aux parents de demander aux maires comment ils les dépenseraient...
Vis-à-vis des parents justement, le ministre a pris un ton plus diplomatique, choisissant de leur faire adresser (par affichage ou courrier au choix des directeurs d’écoles) un courrier, mis en ligne hier sur le site du ministère où il revient sur l’intérêt de la réforme et leur annonce l’ouverture d’un site le 23 juin sur lequel ils pourront télécharger les horaires de l’école de leurs enfants. Une démarche somme toute surprenante alors que dans les communes, les parents ont ou sont en train de recevoir ces informations directement par leur mairie dans le cadre des formalités d’inscription.
On attendait plus impatiemment un bilan sur la façon dont les maires ont utilisé – ou non – des nouveaux assouplissements permis par le décret Hamon, six jours après la fin de la date limite imposée. La proportion serait de 5,9% des communes (soit 1 362) selon des statistiques arrêtées donc au 5 juin et portant sur 64 départements uniquement. Mais le ministre n’était pas en mesure de préciser la proportion d’élèves qui auront à la rentrée des activités périscolaires concentrées sur une après-midi, voire sur l’après-midi du vendredi. De son côté, l'Association des maires de France rappelait ce matin qu'elle demandait toujours à l'Etat « un véritable assouplissement du calendrier et des modalités » de la réforme et la mise en place d'un finacement pérenne (lire Maire info du 22 mai).
Télécharger le courrier de Benoît Hamon aux parents d'élèves.
Le site du ministère de l'Education nationale.
Pour le ministre, il s’agissait de parler de « l’essentiel », de cette réforme qui a réussi à ce que « l’école change et s’adapte aux rythmes de l’enfant et non l’inverse », reléguant ainsi les contestations à l’arrière-plan médiatique. Plus tôt dans la matinée, au micro de France Info, Benoît Hamon avait pourtant adopté un ton plus incisif au sujet de ces maires, « très minoritaires » insistait-il, qui se refuseraient à appliquer la semaine scolaire en n’ouvrant pas leurs écoles le mercredi matin. « C’est illégal et les préfets exerceront le contrôle de la légalité », indiquait le ministre prévenant qu’auquel cas, « ils seraient condamnés ». Il a également une nouvelle fois rappelé que l’organisation des activités périscolaires restait bien facultative pour les communes, tout en glissant que toutes recevraient les 50 euros par enfant du fonds d’amorçage de l’État. Le ministre a alors directement suggéré aux parents de demander aux maires comment ils les dépenseraient...
Vis-à-vis des parents justement, le ministre a pris un ton plus diplomatique, choisissant de leur faire adresser (par affichage ou courrier au choix des directeurs d’écoles) un courrier, mis en ligne hier sur le site du ministère où il revient sur l’intérêt de la réforme et leur annonce l’ouverture d’un site le 23 juin sur lequel ils pourront télécharger les horaires de l’école de leurs enfants. Une démarche somme toute surprenante alors que dans les communes, les parents ont ou sont en train de recevoir ces informations directement par leur mairie dans le cadre des formalités d’inscription.
On attendait plus impatiemment un bilan sur la façon dont les maires ont utilisé – ou non – des nouveaux assouplissements permis par le décret Hamon, six jours après la fin de la date limite imposée. La proportion serait de 5,9% des communes (soit 1 362) selon des statistiques arrêtées donc au 5 juin et portant sur 64 départements uniquement. Mais le ministre n’était pas en mesure de préciser la proportion d’élèves qui auront à la rentrée des activités périscolaires concentrées sur une après-midi, voire sur l’après-midi du vendredi. De son côté, l'Association des maires de France rappelait ce matin qu'elle demandait toujours à l'Etat « un véritable assouplissement du calendrier et des modalités » de la réforme et la mise en place d'un finacement pérenne (lire Maire info du 22 mai).
Télécharger le courrier de Benoît Hamon aux parents d'élèves.
Le site du ministère de l'Education nationale.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Les petites villes frappées de plein fouet par la baisse des dotations
Bientôt un délégué interministériel chargé de la réforme du stationnement
Métropole du Grand Paris : les élus de Paris métropole obtiennent une révision de la loi Mapam
Retrouver une édition
Accéder au site